Mérule pleureuse

Nom scientifique: Serpula lacrymans

Genre: Mérule

sans intérêt gustatif

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Informations
Fructification résupinée ou étalée-réfléchie, formant des couches épaisses de 3 à 10 mm s’étalant sur plusieurs décimètres lorsque le substrat est horizontal mais si le support est vertical elle peut se présenter sous la forme de consoles noduleuses, souvent fortement dimensionnées.

La surface du chapeau (si celui-ci est présent) est alors lubrifiée, feutrée, bosselée, noduleuse, blanchâtre à crème, se tachant de rouge brunâtre au toucher.

La face inférieure, fertile, est mérulioïde, c’est à dire irrégulièrement porée/réticulée/alvéolée/labyrinthée et boursouflée. Les alvéoles ou les pores sont parfois déchirés, de couleurs variables selon l’âge du sporophore (fructification): jaune orangé, brun ocré, moutarde, olive brun, rouille ou brun rouge foncé. La marge stérile est blanchâtre et feutrée.

Au début, le champignon apparaît sous la forme de taches arrondies, blanches et lisses. La consistance, ouateuse, élastique et molle, devient progressivement fibreuse et tenace. Le mycélium blanc (photo 4) très abondant, n’est pas sans rappeler l’aspect et la consistance du coton hydrophile. A l’état frais, cette espèce tristement célèbre exhale une odeur fongique agréable qui devient nettement forte et désagréable chez les vieux exemplaires.

C’est le champignon lignicole le plus destructeur dans les bâtiments. Il produit une pourriture cubique (photo 9) en dégradant le bois d’oeuvre aussi bien de feuillus que de conifères, dans les caves, les pièces et les cages d’escalier mal aérées. Il peut même recouvrir les murs, le papier, les textiles, les tapis notamment. Grâce à ses syrrotes, (photos 5,6,9) sortes de cordons mycéliens qui fonctionnent comme des canalisations, il récupère dans les matériaux divers qu’il infecte l’eau dont il a besoin pour sa croissance.

La Mérule photographiée ci-dessus a gravement endommagé certaines boiseries d’une belle maison de pays, très bien entretenue et située dans un village du nord Aveyron. Se développant insidieusement sous les lames des planchers, elle avait longtemps échappé à l’attention des propriétaires qui n’ont pu constater que trop tard malheureusement le résultat inquiétant de l’action de cette redoutable espèce.

Où pousse ce champignon ? : Sur du bois
Forme du champignon : Croûte sur bois